Paul de Rapin de Thoyras, né à Castres le 25 mars 1661 et mort le 25 avril 1725 à Wesel, est un historien français.

D’abord avocat, il embrassa ensuite la carrière militaire. Professant le calvinisme, il fut forcé de quitter la France après l’édit de Fontainebleau de 1685. Il se retira en Angleterre, puis en Hollande, d’où il retourna en Angleterre avec le prince d’Orange, qui devint Guillaume III, fut aide de camp du général Douglas, eut part au siège de Limerick, fit l’éducation du jeune duc de Portland, et se retira à Wesel, où il mourut. Il était le neveu de Paul Pellisson.

Il y rédigea une Histoire d’Angleterre, en 8 volumes (La Haye, 1724), souvent réimprimée, ouvrage savant et pour lequel il avait amassé d’immenses matériaux.

Paul de RAPIN – THOYRAS –  Sa vie, ses ancêtres et ses descendants par le docteur Bernard von LIMBURGER.

 

I. La vie

C’est en 1724, que parait chez Alexandre de Rogissart à La Haye un important ouvrage d’histoire « l’Histoire d’Angleterre » de Rapin-Thoyras. L’importance de l’œuvre réside en ce que c’est le premier ouvrage important et complet paru sur l’histoire anglaise. Pour les savants, cet ouvrage est encore irremplaçable, et du point de vue généalogique il est d’un grand intérêt car Rapin est un des premiers historiens à attacher une importance aux relations historiques de famille. De ce fait, l’œuvre contient une quantité considérable de tables généalogiques quelquefois très détaillées.

Cependant Rapin ne devait être qu’en partie témoin de la parution de son œuvre. Peu après la remise des huit premiers tomes, il mourut à Wesel le 16 mai 1725. Nous examinerons brièvement la vie de cet homme remarquable et de ce grand historien.

Son nom complet était baron Paul de Rapin, seigneur de Thoyras. Il était né à Castres en Languedoc le 25 mars 1661, l’un des six enfants de Jacques Rapin, seigneur de Thoyras, de la Sale et du Puginier et de Jeanne née Pelisson. A l’origine influencé par son père il suit les écoles de Puy-Laurens et de Saumur et devint avocat en 1679. Mais quelques années plus tard lorsque l’Edit de Nantes fut révoqué, il s’aperçut que la vie comme avocat était quasiment impossible pour lui protestant. Il suivit par conséquent sa famille à Toulouse, ne put obtenir de son père l’autorisation de devenir soldat. Aussi il passa son temps à l’étude de l’histoire, des mathématiques et de la musique jusqu’à la mort de son père survenue le 18 août 1685. Il séjourna alors un certain temps en Angleterre, puis entra dans le régiment de son cousin Rapin à Utrecht. A nouveau il s’embarqua vers l’Angleterre, devint porte-drapeau dans le régiment de lord Kingston et fit la campagne de Prise jusqu’à la paix de Limerick et reçu de grandes décorations.

Il avait reçu une grave blessure à l’épaule et était devenu capitaine. C’est alors qu’il fut appelé par lord Portland pour devenir le précepteur de son fils. Il était qualifié dans de nombreuses matières, connaissait parfaitement les langues française, anglaise, italienne, latine et grecque, les mathématiques et l’histoire.

Lors des nombreux voyages qu’il effectua avec son protégé, il alla aussi à La Haye où il fit la connaissance de Marie Anne Testard, la fille du marchand Pierre Testard. Il s’éprit d’elle et l’épousa le 6 avril 1699 à Sloterdyk près d’Amsterdam. Peu après l’éducation du jeune Portland étant terminée, Rapin se vit contraint de quitter La Haye coûteuse et s’établit à Wesel, avec un revenu de mille livres que Portland continua à lui donner. C’était en 1707 et de cette époque date sa décision d’écrire un gros livre d’histoire afin de se procurer un revenu supplémentaire. Ce travail était facilité en raison de son séjour pendant de longues années en Angleterre et par le rassemblement de toutes les sources accéssibles en relation avec l’histoire d’Angleterre. Comme mentionné au début, il ne put assister à la conclusion de son oeuvre. On peut citer ici ce que Voltaire écrivit sur l’histoire d’Angleterre de Rapin :

« C’était même la seule histoire qu’on pût citer en Europe comme approchant de la perfection qu’on exige de ces ouvrages « .

II. Les aïeux.

Les ancêtres de Paul de Rapin figurent sur le tableau ci-après où je me suis plu à les faire figurer jusqu’au 16e membre, en utilisant essentiellement les ouvrages de Raoul de CAZENOVE : Rapin Thoyras, sa vie et ses oeuvres Paris 1866 et la nouvelle édition datant de 1874.

III. Les descendants.

Paul de Rapin Thoyras eut de son mariage avec Marie Anne Testard sept enfants devenus adultes. Son seul fils Jean Benjamin qui lui survécut continua la lignée qui s’est éteinte tout récemment avec le colonel prussien Philippe de Rapin Thoyras. La principale descendance est issue des six filles : Jeanne Henriette mariée en 1736 à Marc Antoine DUFOUR, Marie Anne mariée en 1735 à Jean du BOSC, Marguerite Cécile mariée à Paul Emile de MAUCLERS, Suzanne Esther mariée en 1736 à Jean de CONINCK, Marie mariée en 1734 à Théophile CAZENOVE, Marie Aymée mariée en 1737 à Jehann Friedrich baron von FREISHEIM.

Mais encore plus nombreux sont ceux qui par la famille du BOSC ont du sang Rapin dans les veines, même si cette famille s’est éteinte dans la ligne masculine.


Le tableau montre que les familles descendantes de Paul Rapin Thoyras.

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